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Les entorses

7 juin 2021

Pourquoi il ne faut pas porter de chaussure quand on est blessé au pied ou à la cheville

Document en cours de construction : photos à venir!

De nombreuses personnes qui souffrent d'une entorse de la cheville boitent pendant quelques jours, puis continuent leur vie lorsque 
l'enflure diminue et que la douleur disparaît. Bien que ce soit une façon courante de traiter une entorse de la cheville, ce n'est pas le
meilleur plan car cela peut entraîner d'autres complications plus tard.
 

Comme nous l'avons vu précédemment,

  • il est indispensable de ne pas prendre appui sur le pied quel que soit le type de blessure,
  • même si elle est bénigne,
  • et en particulier sur sols durs

Qu'il s'agisse

  • d'une foulure ou d'une entorse de la cheville ou du pied,
  • d'un traumatisme des orteils
  • d'une tendinite d'Achille,
  • d'un traumatisme d'un ou plusieurs orteils,
  • d'une plaie quelle que soit son importance

Nous avons vu également que l'usage de béquilles s'impose:

  • même pour une très courte période (un jour, deux jours,etc)
  • tant que l'appui et/ou les mouvements sont douloureux
  • et jusqu'à ce que la marche soit possible sans boiter
  • en dépit de ce que peut penser ou dire l'entourage familial, amical ou professionnel!
  • pour limiter également les douleurs dorsales consécutives au fait de boiter, ou éviter de surcharger le pied valide.

Nous verrons plus tard que le choix des béquilles et leur réglage sont important pour pouvoir se déplacer aisément et sans douleur ni fatigue grâce à des conseils simples et faciles à mettre en oeuvre.

L'immobilisation ou le maintien de la cheville ou du pied en cas de foulure ou d'entorsen fait appel à plusieurs types d'appareillage en fonction de l'indice de gravité:

  • bandage,
  • chevillère,
  • attelle,
  • gouttière
  • plâtre résine (rarement)

Sur ce point également, nous verrons ultérieurement comment réaliser un bandage efficient et esthétique et choisir le dispositif de contention ou de maintien.

Il n'est pas inutile de préciser qu'en cas de blessure légère, l'immobilisation ou le maintien ne sont pas indispensables dans la mesure où l'on soulage l'appui.

Dans tous les cas de figure, il faut savoir que ne pas prendre appui sur le pied, quelque soit la blessure, accélère la guérison de plusieurs jours.

Néanmoins, il est un point important qui n'est jamais ou très rarement abordé: la question pourtant primordiale du chaussage!

Pourtant, notre premier réflexe juste après la survenue de la blessure est de déchausser le pied blessé:

  • pour examiner la blessure,
  • en raison de la douleur,
  • parce que ça gonfle
  • ou pour préparer et faciliter l'examen médical notamment en service d'urgence où les soignants doivent pouvoir intervenir sans perdre inutilement du temps

Mais curieusement, une fois les soins reçus, votre premier questionnement est : "Mais quelle chaussure vais-je pouvoir mettre?

En effet, comme des centaines d'autres personnes dans votre situation, trouver la chaussure adéquate peut être un problème notamment lorsque le talon, le pied, ou la cheville sont gonflés (phénomène naturel de protection des ligaments lésés).

Certains pensent, au mépris des conseils, qu'en se chaussant ils vont pouvoir marcher et guérir plus vite. Erreur fatale! D'où le recours fréquents aux sandales et aux tongs parce que c'est la seule chose qui convient, alors qu'en réalité, cela n'apporte absolument aucun soutien et très peu d'absorption aux chocs notamment sur une cheville fraîchement blessée. Il en est de même lorsqu'on porte une chaussure type basket en desserant les lacets.

Il n'est pas bon non plus que la chaussure comprime le gonflement en laissant des trâces de cette pression. Nous allons voir pourquoi.

Il ne faut pas oublier que la guérison d'une blessure au pied n'est pas une question de confort ou d'esthétique!

Plus sérieusement, il s'agit de ne pas interrompre le processus naturel de guérison qu'il s'agisse d'une plaie ou d'un traumatisme.

En effet, le port de la chaussure:

  • limite la circulation sanguine,
  • contribue à la persistance du gonflement,
  • retarde la résorbtion de l'hématome,
  • empêche la cicatrisation de la plaie et peut même l'infecter.
  • retarde significativement le retour à l'appui et à la marche

On se souviendra, que dans la foulure ou l'entorse, la cause principale de la douleur n'est pas l'atteinte des ligaments mais bien la compression des ligaments du fait du gonflement. En général, la disparition du gonflement entraîne la réduction significative de la douleur.

S'il est une médecine qui a bien compris l'enjeu, c'est la médecine sportive. Observez dans les médias, les images de sportifs blessés au pied ou à la cheville hors blessures graves. Ils portent rarement une contention, utiisent des béquilles sans prendre appui sur le pied, ne portent pas de chaussure au pied blessé... et sont de retour sur le court de tennis ou sur le stade très peu de temps après la blessure.

Un autre exemple significatif : les Etats Unis. Outre le recours systématique aux béquilles sans appui du pied, même pour une très courte période, et en dehors du port d'une contention ou d'une orthèse de maintien, la chaussure n'est quasiment jamais portée. Cela peut aller jusqu'à se déplacer avec le pied entièrement dénudé et quelle que soit son apparence. Il en est de même dans les pays chauds où l'on sait que l'importance du gonflement est corrélé à l'élévation des températures.

Maintenant que l'on a démontré l'importance du déchaussement pour la guérison des atteintes traumatiques de la cheville,du pied et des orteils, il est des aspects à ne pas négliger et qui concernent notamment les femmes:

  • les réticences d'ordre esthétique,
  • les réticences d'ordre psychologique,
  • la pression sociale.

Certaines vont ressentir une certaine gêne à dévoiler le pied, essentiellement parce que beaucoup de femmes ont des complexes par rapport à l'apparence de leurs pieds, ou qu'elles ont l'impression d'être inconvenantes. A ces personnes, on pourra argumenter que pour la plupart, elles n'ont aucune réticence, l'été, à porter des chaussures ouvertes ou dénudant le pied. On leur fera également remarquer que le port d'une chaussette ou d'un bas transparent ne constitue pas une mise à nu.

Quant à la pression sociale elle est de trois ordres: professionnelle, familiale, amicale. Aux remarques ou injonctions, il faut répondre fermement que c'est une recommandation d'ordre médical, ce qui suffit généralement à mettre fin à toute remarque.

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

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